Google veut que les pages web se chargent plus vite sur les mobiles

Les éditeurs ont certes moins de contrôle sur la distribution des contenus, mais en contrepartie, ces contenus seront vus par plus de personnes et les éditeurs gagnent une part des revenus publicitaires qui sont générés.

A ces initiatives fermées (Apple News est réservé aux utilisateurs d’iOS 9 et les Instant Articles ne sont accessibles qu’aux utilisateurs de l’appli iOS de Facebook), Google répond avec un projet open-source appelé AMP ou Accelerated Mobile Page.

Contrairement aux Instant Articles et à Apple News qui chargent les contenus sur des applications, l’initiative de Google vise à aider les éditeurs à créer des pages web plus rapides.

En fait, AMP HTML est un framework basé sur des technologies existantes (donc, ces pages seront compatibles avec la majorité des navigateurs) qui permet d’avoir des pages qui s’affichent de manière instantanée (la même promesse que celle des Instant Articles de Facebook).

Et pour vous donner un aperçu des améliorations apportées par AMP en termes de vitesse de chargement, Google a même développé une page de démonstration.

Cependant, l’utilisation d’AMP se fait avec quelques compromis. En particulier, un document AMP HTML ne doit contenir aucun code JavaScript écrit par son créateur. Google recommande plutôt l’utilisation des « custom elements » et des « custom components ».

Il est toujours possible d’utiliser des outils d’analyse de trafic, mais à condition de ne pas utiliser du code Javascript, et les fonctionnalités sont limitées. De plus, l’éditeur pourra continuer à monétiser ses pages avec des publicités.

Par ailleurs, en plus de permettre aux éditeurs d’avoir des pages accélérées sur mobile, le projet permettra aussi de profiter gratuitement du cache de Google, pour une distribution plus rapide du contenu.

Après, il est à noter que le projet n’en est encore qu’à ses débuts. Par exemple, Google travaille encore sur une manière de permettre aux éditeurs de placer des paywalls qui permettront aux sites qui ont choisi le modèle premium de continuer à se financer de cette manière.

Mais AMP a déjà attiré pas mal d’éditeurs, pour ne citer que BuzzFeed, The Guardian, le Huffington Post, Les Echos, Vox Media ou encore le Washington Post. Et parmi les partenaires, on trouve WordPress.com, LinkedIn et Twitter.

Par exemple, WordPress a annoncé qu’il va développer un plug-in qui permettra aux utilisateurs de son CMS de publier des pages accélérées. Quant à Twitter, il permet d’intégrer des tweets et de Vines dans les pages AMP.
Les éditeurs peuvent toujours contrôler la présentation avec des CSS.

Si vous êtes intéressé, vous trouverez la présentation d’AMP ici et les spécifications sur GitHub.